
Quand on est en Alsace, on y reste ! Partez à la découverte de l’identité alsacienne, à commencer par Colmar, on ira flâner sur la route des Vins d’Alsace, où l’on découvrira une succession de villages fortifiés et colorés, hors du temps. Ces “petites villes” d’Alsace aux allures de contes de fées sont éparpillées au pied des douces collines vosgiennes. Les Vosges montent la garde, dans un arrière-pays couvert de sapins, hérissé de ruines de châteaux forts perchés sur des nids d’aigle et dominant la plaine du Rhin. De belles vallées s’enfoncent dans ces montagnes.
Bas-Rhin (67)
Se prendre pour un chevalier en allant au château de Lichtenberg
L’un des plus beaux château fort en Alsace. Un vrai de vrai, en haut d’une colline, à plus de 400 m d’altitude. le site est remarquable, mis en valeur grâce à un parcours “découverte” bien fait, jalonné de panneaux intéressants. On parvient au château après avoir passé glacis, escarpes, contrescarpes, corps de garde et long couloir voûté avec anciens emplacements de herse.
Petit + : chateaudelichtenberg.com
S’engouffrer dans le fort de Schoenenbourg et comprendre le quotidien des soldats pendant la Seconde Guerre mondiale.
crédit photo ignis
le plus grand ouvrage visitable de la ligne Maginot en Alsace. Prévoir des vêtements chauds, avant de s’enfoncer dans les impressionnants souterrains qui desservent les postes de combat et les quartiers des 620 soldats de la garnison. Cuisines, salles des machines, infirmerie et tous les habituels espaces de vie sont reconstitués avec un souci du détail étonnant : des mannequins en uniforme font la pause dans les dortoirs. On s’y croirait !
Petit + : dans les journées désespérées de juin 1940, c’est le site qui reçut le plus d’obus allemands. lignemaginot.com
Assister à un vrai spectacle de music-hall comme à Las Vegas….. en pleine Alsace, à Kirrwiller.
© Ralph Hammann – Wikimedia Commons
Voilà 30 ans que ça dure ! De toute la France et désormais de l’Europe entière, on vient ici, en bus, en voiture ou en stop (mais c’est rare) pour y assister : 32 artistes font revivre les grandes heures du troisième cabaret français. 1000 spectateurs dans la salle mais seulement 450 habitants dans ce minuscule village, plus connu au Japon et en Tasmanie inférieure que nombre de grandes villes alsaciennes. ça tient de la folie (et pas seulement bergère) !
Petit + : royal-palace.com / réservation conseillée minimum 1 mois avant.
STRASBOURG
Se laisser imprégner par la majesté de la cathédrale tôt le matin, quand on est seul sur le parvis.
Chef d’oeuvre absolu de l’art gothique. Devant sa façade, on ressent un admirable sentiment d’élévation rendu par ce festival d’arcatures, colonnettes, aiguilles, pinacles, projetés en avant de la façade. On peut parler de “dentelle de pierre” sans exagération. La flèche, haute de 142 mètres, achevée en 1432, est un bijou de légèreté et d’élégance. La cathédrale fut jusqu’au XIXe siècle l’édifice le plus élevé de toute la chrétienté.
S’attabler dans la sombre atmosphère d’une authentique winstub et honorer un fameux presskopf (fromage de tête), suivi d’une généreuse choucroute, en arrosant régulièrement l’ensemble d’une lampée de riezling.
Avec le temps, beaucoup des vénérables winstubs marquent toujours la ville de leur empreinte. Si la plupart ont conservé leur décor chaleureux et traditionnel, leurs longues tables de bois propices à la convivialité, certains se sont mutés en de véritables restaurants, où le repas est devenu l’axe central et le vin, l’accessoire.
Découvrir les ruelles magiques de la petite France, tard le soir, quand les restos ferment derrière les derniers clients.
Le quartier le plus célèbre de Strasbourg, à juste titre. ici l’Ill se divise en cinq bras, ce qui permit la construction de moulins et l’installation de tanneries. Ancien quartier des tanneurs, pêcheurs et meuniers qui, bizarrement, a été épargné par les vicissitudes de l’histoire : vieilles demeures de charme se mirant dans les eaux d’une petite Venise de l’Est, écluses, saules-pleureurs, cygnes, recoins secrets etc…
Petit + : éminemment touristique, mais allez-y le matin de très bonne heure ou la nuit.
Visiter le Musée alsacien pour découvrir la richesse des traditions locales dans une vénérable demeure du XVIIe siècle.

Remarquable musée d’arts et traditions populaires, créé il y a un siècle par des artistes et des personnalités locales pour défendre la culture régionale face aux tentatives de germanisation. On y trouve le meilleur du patrimoine rural, abrité dans des demeures bourgeoises du XVIIe siècle, pleines de charme, qui étaient situées face au port de l’époque.
Petit + : 23-25 quai Saint-Nicolas 03.88.52.50.00
Passer une soirée à La Laiterie (dans les faubourgs de Strasbourg), où se produisent tous les groupes qui comptent, dans une ambiance du tonnerre.
crédit photo Tael
Voici LE Lieu pour les concerts à Strasbourg. Passage obligé pour tous les groupes en tournée. Comme son nom l’indique, une ancienne laiterie aménagée en espace culturel. Plusieurs salles avec une programmation délibérément éclectique. Concerts pratiquement tous les soirs. Bon lieu de rencontres et de découvertes.
Petit + : 15 rue de hohwald 03.8823.72.37 artefact.org
Se rendre dans la haute vallée de la Bruche, à la rencontre d’une Alsace atypique qui échappe aux clichés.
crédit photo Ji-Elle
Notre vallée coup de cœur ! Paysages tranquilles, ronds, rarement abrupts. Pré, bois, sous-bois, étangs alternent gentiment au rythme des randonneurs, livrant des points de vue au charme sauvage. Etonnez-vous qu’on y trouve encore blaireaux, chats sauvages, martres, hiboux grands ducs…. Ajoutez à cela nombre de petits restos au prix doux, de fermes-auberges, de chambres d’hôtes, d’hôtels de charme où vous aurez l’opportunité de goûter à l’hospitalité chaleureuse des gens de la Bruche.
Petit + : adorables petites vallées à proximité de la haute vallée de la Bruche et qu’on rejoint par de petites routes paisibles à souhait.
Succomber de plaisir en goûtant les délicieuses confitures du Climont.
confiture du climont image source Moehre1992
fabrice Krencker est un passionné, un poète des confitures. Véritable professeur Tournesol des Vosges, il bricole de géniales machines pour tirer le maximum de ses fruits et baies sauvages. Nos préférées : le confit de fleurs de pissenlit, l’églantine (appelée aussi cynorhodon, gratte-cul, gréki, rose-des-chiens, “chaupécu” en patois local…. fin du quart d’heure gastro-ethno), la banane au schnaps, la poire au gingembre, le sureau, l’aubépine etc. Sur le côté, la fabrication est visible en direct, pour qui souhaiterait plus d’infos encore….
Petit + : confituresduclimont.com / la salcée à Ranrupt 03.88.97.72.01
Partir à la rencontre des traditions rurales dans la vallée de Villé.

La vallée de Villé offre de beaux paysages ouverts avec de nombreux petits villages aux solides fermes vosgiennes, où se maintiennent nombre de traditions rurales. Patrie du célèbre Kirsch (pour visiter des distilleries, se renseigner à l’office de tourisme de Villé). Pour avoir une idée d’ensemble, grimpez tout au bout de la vallée jusqu’au hameau du Climont, qui abrite quelques maisons blotties sur un plateau défriché au XVIIe siècle par une communauté mennonite. Vous ne serez pas déçu….
Petit + : la vallée de Villé (et la haute Bruche) possède le plus grand nombre de producteurs de kirsch des Vosges-alsaciennes.
Admirer les maisons de vignerons et leurs belles enseignes à Mittelbergheim.
crédit photo Bernard Chenal CC BY-SA 4.0
Située sur une colline, voilà bien l’un des 100 “plus beaux villages de France”. Ensemble homogène de grosses maisons de vignerons typiques. Hôtel de ville du XVIe siècle, là aussi l’un des plus beaux d’Alsace. Beaucoup d’enseignes vigneronnes dans la rue principale et alentour : Seltz, Wittmann, Rieffel, Boeckel, Gig etc…
Petit + : ne pas manquer, à la sortie nord du bourg, le point de vue sur le territoire de Zotzenberg.
Grimper jusqu’au château du Haut-Koenigsbourg, perché à près de 800 m d’altitude.
L’un des sites les plus visités de France. Avec raison, Perché au sommet de son éperon, il devient vite une vision constante pour qui sillonne la région. Le château le plus imposant des Vosges, superbement restauré, servit de cadre au film La grande illusion, le Chef-d’oeuvre de Jean Renoir. par temps très clair, on y aperçoit, paraît-il, le mont blanc. A vous de vérifier !
Admirer les joyaux de la bibliothèque humaniste de Sélestat, l’une des merveilles d’Alsace, avant d’aller humer l’air du Ried voisin (marécages et forêts).

On pèse nos mots, la bibliothèque humaniste est l’une des trois merveilles d’Alsace, avec la cathédrale de Strasbourg et le retable d’Issenheim à Colmar. Bien sûr, c’est aussi l’une des bibliothèques les plus riches au monde et, surtout, l’une des seules en Europe dont le fonds n’a jamais été dispersé.
Petit + : ambitieux projet de restructuration jusqu’en 2016. Renseignements à l’office de tourisme 03.8858.87.20.
Hauts-Rhin (68)
Faire une halte dans le joli village de Saint hippolyte.
Saint-hyppolyte est le premier village du Haut-Rhin sur la route des Vins d’Alsace, lorsque l’on vient du nord. Avec ses géraniums et ses maisons peintes, il évoque un décor des contes de Grimm, comme d’ailleurs la plupart des villages que l’on traverse le long de la route des Vins, direz-vous. On s’y arrêtera avec d’autant de plaisir qu’on apprécie vraiment ses ruelles, son église et la gentillesse de ses habitants.
Flâner le nez en l’air entre les maisons anciennes de Bergheim, l’une des petites villes les plus typiques d’Alsace.
crédit photo Calips
C’est en venant de Saint-Hippolyte que l’on a le meilleur point de vue sur cette incroyable petite cité, encore ceinturée de sa ligne de fortifications. Ici, peu de traces du modernisme sur les façades des maisons, joliment entretenues et délicieusement fleuries. A Bergheim (prononcez “Berqueim” avec un “que”), on remonte le temps pour atterrir en plein âge d’or de la civilisation rhénane (ni vraiment la France ni tout à fait l’Allemagne, mais une fusion des deux!).
Profiter d’une promenade sur le massif du Taennchel pour faire le plein d’ondes cosmo-telluriques.
crédit photo Bernard Chenal CC BY-SA 4.0
Près de 40 espèces de mammifères et 80 espèces d’oiseaux ont été répertoriées sur le Taennchel et sur tout le territoire. Evidemment, beaucoup de superbes randonnées en perspective. Si vous ressentez d’étranges vibrations en marchant, ne soyez pas surpris car, selon des érudits locaux, ce massif fait partie des “hauts lieux vibratoires de la santé” et serait particulièrement riche en ondes “cosmo-telluriques”. Ne venez pas ici sans vos géodynamètres !
Faire étape à Ribeauvillé, ville à taille humaine habitée par le génie de l’Alsace.
Elle possède tout ce que l’on attend des beaux villages qui longent la route des Vins : belles maisons anciennes ornées de jardinières fleuries, ruelles pleines de charme et bonnes adresses pour se rassasier d’un plat du cru et d’un verre de blanc du pays. Cependant, elle a pour particularité de ne pas être ramassée sur elle-même, mais étalée, tout en longueur, au pied des contreforts des Vosges.
Petit + : Une étape charmante, à prévoir hors été ou le matin de préférence.
Participer à la fête des Ménétriers, la plus ancienne fête d’Alsace.
Chaque année depuis 1390, le jour de la Nativité de la Vierge (le 8 septembre), la confrérie des ménétriers (musiciens de village) tenait ses assises à Ribeauvillé sous le haut patronage du comte de Ribeaupierre. Aujourd’hui encore, la tradition est perpétuée au travers de la fête du Ptifferdaj, qui honore la mémoire des joueurs de fifre et rend hommage à la corporation. C’est aujourd’hui la plus ancienne fête d’Alsace. Ce sont près de 1100 figurants bénévoles et plus de 20 000 spectateurs qui participent à cette véritable fête populaire qui a su conserver les traditions, les costumes, les couleurs et la notoriété que lui donnèrent, dès le XIVe siècle, des centaines de musiciens troubadours.
Petit + : le 1er week-end de septembre à Ribeauvillé.
Casser sa tirelire et s’offrir un repas dans la célébrissime Auberge de l’Ill.

Les plus fortunés qui veulent se faire plaisir pourront se rendre dans cette célèbre auberge, tenue par la famille Haeberlin depuis 120 ans ! Salle cossue et grandes baies vitrées donnent sur un parc arboré. Certainement l’une des meilleures adresses étoilées dans tout l’est de la France.
Petit + : l’auberge propose des formules jeunes réservées au moins de 35 ans et des petits déjeuners en barque sur l’Ill, en vue de faire connaître au plus grand nombre des plaisirs du palais. / auberge-de-l-ill.com
Découvrir, à son rythme, les maisons de vignerons d’Hunawihr et se laisser tenter par un verre de riesling.

Classé parmi les “plus beaux villages de France”, Hunawihr est un village de vigneron typique et paisible. Nature et culture, agriculture et habitations sont intimement juxtaposées, offrant une atmosphère harmonieuse. au nord du village, sur une petite colline coiffée par des bois, s’étend un terroir viticole exceptionnel : le Rosacker, qui tiendrait son nom de l’églantier (rosier sauvage), naguère abondant dans le vignoble. Laissez-vous tenter par un verre de riesling grand cru Rosacker, au parfum poivré et aux arômes pointus qui s’arrondissent en vieillissant.
Se laisser surprendre par la beauté ancienne de Riquewihr, dont le centre est à l’image d’un décor de cinéma d’un autre siècle.
Archétype du village alsacien et canon architectural régional, niché entre des collines couvertes de vignes. Riquewihr est, là encore, classé parmi les “plus beaux villages de France”. L’un des lieux de visite incontournables d’Alsace, qui surprend par sa beauté ancienne, entre ses maisons de vignerons à colombages (du XVIe au XVIIe siècles) et celles d’architecture Renaissance, nichées au sein des fortifications qui enserrent de nos jours encore la ville.
Petit + : pour acheter du vin, on trouve une trentaine de viticulteurs sur la commune.
Suivre le sentier viticole des grands crus à Riquewihr et ses environs au printemps de préférence, pour admirer les tulipes jaunes des vignes.
Un des plus beaux sentiers viticoles d’Europe (disons-le franchement!), qui permet de découvrir les grands crus des “perles du vignoble” comme le Schoenenbourg à Riquewihr, le Froehn à Zellenberg, le Rosacker à Hunawihr, le Mandelberg à Mittelwihr, le Marckrain à Bennwihr, ou le Sonnenglanz à Beblenheim. Tout au long du sentier, des panneaux thématiques présentent et expliquent les différents cépages, les grands crus, le travail des vignerons.
Petit + : ce merveilleux sentier (de 17 km) permet de traverser le vignoble autour de Riquewihr en 1 journée (prévoir seulement 1 à 2 h pour chacune des six boucles communales). On peut aussi le suivre à vélo (prévoir 1/2 journée).
Flâner dans les ruelles fleuries de Kaysersberg, ville médiévale dans son jus.
Adorable petite ville fleurie, encadrée par des monts couverts de vignes. Tout ou presque ici porte la marque de l’histoire de la civilisation rhénane qui a tant imprégné les lieux et les gens d’Alsace.
Petit + : à découvrir de préférence au printemps ou en automne, au moment des vendanges où les couleurs sont les plus impressionnantes.
Sur la route des Vins toujours, faire une halte à Niedermorschwihr, village authentique qu’i n’a pas perdu son âme.
Alsacien jusqu’au bout des ongles, ce village fait partie de nos coups de cœur. Grâce à sa situation d’abord, il s’agrippe à un flanc de coteau où les vignes semblent prêtes, à tout moment, à submerger les habitations. Mais aussi pour les maisons colorées, les fontaines en pierre, les puits fleuris en grès rose, les jardins cachés derrière les murs, les porches, les escaliers en colimaçon et les oriels (fenêtres arquées) des demeures de vignerons.
Petit + : goûter absolument aux confitures Ferber (18 rue des Trois-Epis 03.89.27.05.69 une adresse mythique.
Ne pas manquer la ronde du veilleur de nuit à Turckheim.
Blottie au pied d’un prestigieux vignoble ensoleillé, rien n’a changé à Turckheim, ou si peu, depuis quatre ou cinq siècles. Même le veilleur de nuit accomplit encore sa ronde tous les soirs à 22h. Une tradition datant du Moyen Âge ! Coiffé d’un tricome noir, une cape sur les épaules, ce veilleur emporte toujours une come, une hallebarde et une lanterne. Ainsi habillé à l’ancienne, il déambule, seul (mais toujours accompagné par le public) et à pied, dans la petite cité, veillant à la sécurité des lieux et des gens.
Petit + : sa tournée gratuite…. accompagnée d’anecdotes a lieu tous les soirs à 22h et dure 1h, entre le 1er mai et le 31 octobre.
Colmar
Déambuler, à la nuit tombée dans la vieille ville lorsqu’elle s’illumine comme un décor.
Considérée comme l’une des plus belles cités de France, Colmar a tout pour plaire aux nostalgiques de l’Alsace éternelle. Les vendredi et samedi, dès la tombée de la nuit, la vieille ville s’illumine comme un décor de théâtre. Couleurs et intensités lumineuses changent au fil des heures. Quelque 800 points de lumière commandés par ordinateur soulignent discrètement les détails architecturaux des façades, des petits ponts et des toitures.
Déambuler entre ponts et canaux de la Petite Venise.
Plusieurs petits canaux dérivés de l’Ill irriguent cette partie du centre ancien, lui apportant charme et romantisme, surtout à l’automne et au printemps. Les maisons à colombages sont splendides, les murs peints, les balcons débordant des traditionnels géraniums d’Alsace, et d’adorables fenêtres médiévales ouvrent discrètement sur les eaux tranquilles, ainsi que sur des coins et des recoins ombragés.
Petit + : à découvrir en bateau.
Admirer le retable d’Issenheim, au musée d’Unterlinden. Un chef d’œuvre.
Connu mondialement, c’est la pièce maîtresse de l’un des principaux musées de peintures en France. Il s’agit d’un ensemble de panneaux en bois de tilleul peints, appelé également polyptyque, qui s’ouvre et se consulte comme un livre. Mais c’est bien plus que cela : on est là face à une illustration dramatique et poignante du calendrier liturgique. Pas la vision habituelle de Rome, mais la foi d’un écorché vif, les tourments et l’intuition fulgurante d’un vrai mystique.
Petit + : musee-unterlinden.com
S’arrêter à Eguisheim, l’un des sept plus ravissants villages de la route des vins.
Ses ruelles pavées aux maisons colorées et à colombages semblent directement sorties d’une aquarelle de Hansi. Cité papale, car Léon IX y est né ; l’originalité de cette coquette bourgade réside dans sa forme presque “ronde”, qui fait le bonheur de ses vues aériennes.
Petit + : à la période de Noël, son charmant petit marché lui confère une atmosphère de fête très conviviale. Un moment de pur bonheur !
Parcourir la vallée de Munster, célèbre pour son savoureux fromage.

Imaginez un grand Y composé de deux adorables petites vallées (verdoyantes, tranquilles, boisées) descendant depuis les cols jusqu’à Munster pour ne former qu’une seule grande vallée, un peu moins intime mais belle quand même, jusqu’au vignoble et Colmar. Bien sûr, on peut la découvrir en voiture, mais c’est par étapes et à pied, ou même à ski (de fond) en hiver, que l’on conseille de la parcourir si l’on veut tomber amoureux de la vallée de Munster.
Petit + : il existe un grand nombre de producteurs et de fermes-auberges dans la région (liste disponible à l’office de tourisme)
Suivre à vélo la remarquable route verte qui relie les Vosges à la Forêt-Noire.

Depuis plus de 40 ans, elle relie par pistes cyclables aménagées sur plus de 250 km, les Vosges à la Forêt-Noire en passant par la Haute-Alsace.
Petit +: bon balisage : guide pratique en vente partout, et dépliants dans les offices de tourisme membres de la Route Verte. route-verte.com
Niveau facile à moyen.
Flâner sur les marchés de Noël, pour revenir au cœur d’une fête ancestrale.
marché de noël
C’est le marché de Noël qui symbolise le mieux la tradition en Alsace, il existe depuis 500 ans, et on en trouve plus d’une cinquantaine aujourd’hui. C’est une orgie de lumière, d’animation, de couleurs scintillantes, d’effluves chauds et odorants. Une fête magique avant le grand jour. On vient y faire emplette de son sapin, de guirlandes, friandises, pains d’épice, gâteaux de Noël, crèches et santons, jouets en bois, dans une joie et une bonne humeur communicatives.
Cheminer sur la route des Crêtes, le long du GR5, entre le col de la Schlucht et le Grand ballon.

Comme son nom l’indique, elle suit la ligne des crêtes du massif vosgien, du nord au sud. On est en plein parc naturel régional des Ballons de Vosges. Au total, près de 80 km de paysages époustouflants, d’échappées lointaines sur les forêts de sapins, les dômes arrondis, les pâturages et les lacs secrets. L’hiver, cette belle route, souvent fermée pour cause de neige, se transforme en piste pour les skieurs (de fond). En été, ce sont les randonneurs sac au dos qui ont la part belle.
Petit + : de nombreux sentiers balisés par le Club vosgien permettent de découvrir cette barrière naturelle entre l’Alsace et la Lorraine.
S’initier au ski de fond dans l’un des sites les plus enneigés des Vosges .

Le site de ski de fond des Trois-fours, à environ 2.5 km du col de la Schlucht et à 1240 m d’altitude, est très facile d’accès en voiture et très pratique pour les débutants; 13 km de pistes damées quotidiennement. Les boucles (de 3 à 10 km), agréablement vallonnées, traversent tantôt des forêts, tantôt les pâturages des hautes chaumes ou longent des lacs. En prime, des échappées formidables sur les Alpes suisses et la Forêt-Noire.
Petit + : les skieurs de fond expérimentés feront la bouche du Schnepfenried à Markstein, pour la beauté de ses paysages. On est ici dans un “domaine nordique sauvage”.
S’attabler dans une ferme auberge pour engloutir un typique repas montagnard.
Voilà sans doute l’un des plus beaux moments qu’un randonneur puisse connaître. Combinant tourisme et agriculture, la plupart des fermes-auberges se situent dans le massif des Vosges, autour de Thann, Munster, Guebwiller…. Parfois isolées, leur accès se mérite : l’environnement s’avère souvent magique. Les menus sont généralement préétablis, et les plats sont propres au repas marcaire, c’est-à-dire une cuisine traditionnelle composée de potages, tourtes ou viandes de porc, fromages, tartes….. La formule idéale pour les randonneurs.
Petit + : entre le col de la Schlucht et le Grand Ballon, concentration record de fermes-auberges. un guide complet en vente dans les offices de tourisme recense l’ensemble de ces fermes-auberges.
Visiter le musée textile du parc de Wesserling.
Manufacture royale depuis 1783 et bénéficiant donc déjà de solides tradition et réputation dans le monde du textile, c’est à Husseren-Wesserling qu’a été installée la première filature mécanique d’Alsace (en 1802) qui allait décider du devenir industriel de toute la vallée de la Thur. Le musée est aménagé dans l’ancienne manufacture d’impression, au coeur d’un étonnant ensemble de bâtiments intacts depuis le XIXe siècle : un château, des usines de des ateliers, mais aussi un magnifique parc paysager de 17 ha.
Petit + : parc-wesserling.fr
Monter au clocher de la collégiale Saint-Thiébaut de Thann, le joyau de la vallée de la Thur.

La plus belle église gothique d’Alsace après celle de Strasbourg. En arrivant, on remarque immédiatement son élégante flèche octogonale et ses toitures admirablement colorées sur des motifs de losange. En été, on peut effectuer la montée au clocher à des dates précises et en groupe limité pour des raisons de sécurité (s’inscrire à l’office du tourisme). Une grimpette de 273 marches pour accéder à la dentelle de pierre des huit pans de la flèche…. Impréssionnant !
S’enfoncer dans les profondes forêts de la vallée de la Doller.
crédit photo Espirat
Au sud de la vallée de la Thur, aux confins de l’Alsace et de la Franche-Comté, cette petite vallée peu connue mérite pourtant qu’on s’y arrête. D’une part à cause de sa nature, beaucoup plus sauvage que celle de la vallée de la Thur ; d’autre part, en raison des nombreuses possibilités de randonnées pédestres et de découvertes de la montagne vosgienne. C’est qu’elle se situe en plein dans le parc naturel régional des ballons des Vosges.
Petit + : plusieurs fermes-auberges jalonnent ce territoire.
Découvrir la collection Schlumpf de Mulhouse, qui rassemble les plus beaux véhicules à 4 roues de l’Histoire !
image source Dontpanic
Le “Louvre” de la voiture ! Avec près de 400 automobiles, des premiers tours de roue aux plus modernes, une centaine de marques différentes représentées (dont un nombre important de Bugatti, mais quasiment aucune voiture américaine), ce musée est considéré comme le premier et le plus important Musée automobile du monde. S’il y a un lieu à ne pas manquer à Mulhouse, c’est bien celui-ci…..
Petit + : collection-schlumpf.com
Se promener dans les gorges boisées et les villages du Sundgau. Un bout du monde encore bien préservé.

Le Sundgau est un enchantement. Quasiment partout, on découvre (en ayant pris soin de se munir d’une bonne carte, les routes du Sundgau étant labyrinthiques) des maisons à colombages coiffées de robustes toitures. Des villages blottis dans le creux des vallons, baignés par de gentils ruisseaux. Le sundgau, bout du monde presque oublié du reste de la France, est une terre de paysans pieux, laborieux et chaleureux, ayant survécu à toutes les invasions et aux turpitudes de la guerre. les Huns y auraient, selon une légende ancienne, enterré quelque part leur trésor de guerre. S’agirait-il de l’or du Rhin ?
source : le routard - nos 1200 coups de coeur en France - hachette